Rapport sur la gouvernance 2020 (10e édition)

Notre point de vue : la pandémie de COVID-19 a amplifié les tendances existantes, qui se maintiendront probablement à court terme

Le conseil d’administration et le comité de la rémunération peuvent et doivent tenir compte, dans leurs décisions en matière de rémunération, de l’ampleur des effets que la crise sanitaire et les difficultés économiques actuelles ont sur l’émetteur et son secteur d’activité. Toutefois, de manière générale, quels que soient le secteur d’activité ou l’importance des conséquences de la pandémie de COVID-19, les émetteurs devraient s’attendre à ce que leurs décisions en matière de rémunération continuent d’être l’objet d’un examen minutieux à l’avenir. En ces temps incertains et lorsque surviendront d’autres crises, encore imprévisibles, les conseils et les comités de la rémunération devront prendre en considération et mettre en balance :

– la possibilité d’être l’objet de critiques de la part des principales parties prenantes et le risque d’atteinte à la réputation. Avant tout, comme le souligne Glass Lewis dans une description de son angle d’approche à l’égard de la gouvernance dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les sociétés devraient éviter d’employer des pratiques de rémunération qui ramènent ou même maintiennent les dirigeants à un niveau de rémunération entier au détriment des actionnaires et des employés 134 . De telles pratiques pourraient réduire l’appui reçu au moment du vote consultatif sur une résolution concernant la rémunération et de l’élection des administrateurs et, potentiellement, inciter à l’activisme actionnarial. Enfin, à l’égard de toute décision relative à la rémunération des dirigeants, les administrateurs devraient privilégier le dialogue, la transparence et la clarté, tant dans l’information publique de l’émetteur que dans les communications avec sa direction et ses principales parties prenantes. Il importe que toutes les décisions soient prises en tenant compte de la stratégie globale et des objectifs généraux à long terme de l’émetteur, y compris ses priorités en matière de capital humain et de ressources.

– le maintien en poste et l’état d’esprit des hauts dirigeants;

– les obligations d’information et les pratiques exemplaires;

– l’avis des principaux investisseurs et des agences de conseil en vote, ainsi que d’autres parties prenantes (dont les autorités gouvernementales et de réglementation, les employés, les créanciers et les pensionnés); – les facteurs ESG et la définition que doit leur donner l’émetteur, y compris les facteurs sociaux et de durabilité;

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