Notre point de vue : La diversité devrait demeurer sous les projecteurs
Les événements récents ont suscité des appels en faveur d’une diversité accrue aux postes de direction dans le monde des affaires, au sein du gouvernement et dans le secteur des organismes sans but lucratif. De plus en plus, ces changements sociétaux exigeront des émetteurs qu’ils aillent au-delà du respect des strictes exigences juridiques. Les parties prenantes, les agences de conseil en vote et les actionnaires institutionnels ont souvent été des acteurs de changement en ce qui a trait aux questions de gouvernance, les modifications du cadre juridique traînant généralement derrière. Aujourd’hui, les chefs d’entreprise de tous les secteurs deviennent aussi des agents du changement plus actifs et se font davantage entendre. Les organisations qui ne font pas preuve d’avant-gardisme risquent d’être incapables de s’adapter au contexte juridique et social en constante évolution. L’avant-gardisme revêt encore plus d’importance à la lumière des nombreuses autres formes de discrimination qui ne sont pas prévues dans la loi ou qui sont moins manifestes, y compris, par exemple, la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la classe sociale, la religion, la santé mentale, les handicaps et l’âge.
Bien qu’aucune modification n’ait (encore) été apportée au cadre juridique relatif à la diversité pour la période de sollicitation de procurations de 2021, les attentes des actionnaires, des employés, des clients et d’autres parties prenantes pour ce qui est de l’information, des politiques et des initiatives ayant trait à la diversité des sociétés ouvertes évoluent rapidement. Les émetteurs qui souhaitent accroître leur diversité devraient tenir compte des résultats qu’elles souhaitent obtenir des initiatives et des politiques en matière de diversité propres à leur entité, surtout dans le contexte de leurs stratégies et de leurs objectifs à long terme. Le conseil d’administration de chaque émetteur devrait se demander : « Nos politiques et nos programmes créent-ils un cadre nous permettant d’atteindre un niveau de diversité qui correspondra à notre stratégie et à nos besoins au chapitre du capital humain dans cinq à 10 ans? » Maintenant plus que jamais, les conseils d’administration et les équipes de haute direction devraient réfléchir à leurs cadres globaux, et accorder plus d’importance au genre, à la race et à l’origine ethnique, ainsi qu’à d’autres critères de diversité. Toutes les formes de diversité sont, et devraient rester, au centre de l’attention en 2020 et au-delà.
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Rapport sur la gouvernance 2020
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