Rapport sur la gouvernance 2020 (10e édition)

CHAPITRE 08 Les questions ESG et les changements climatiques dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et à l’avenir

Peu après l’annonce de BlackRock de janvier 2020, State Street Global Advisors lui a emboîté le pas, réitérant son intérêt pour les questions ESG importantes sur le plan financier, et confirmant son intention non seulement de se montrer engagée, mais aussi d’exercer ses droits de vote, au moment de l’élection des administrateurs, de manière à favoriser l’action des sociétés sur les questions ESG 177 . Le chef de la direction de State Street a déclaré : [TRADUCTION] « ayant échangé avec des sociétés sur beaucoup de questions de gouvernance depuis de nombreuses années, nous constatons que la valeur actionnariale est de plus en plus tributaire de questions telles que les changements climatiques, les pratiques de travail et la sécurité des produits de consommation. Nous pensons que la société qui se préoccupe des questions ESG importantes adopte ainsi une bonne pratique commerciale qui est essentielle à sa performance financière à long terme – c’est une question de valeur, et non de valeurs » [L’ITALIQUE EST DE NOUS]. State Street entend mettre à profit le système d’évaluation de l’importance relative du Sustainability Accounting Standards Board (« SASB ») dans sa nouvelle méthode de notation des questions ESG (la méthode R-Factor, le « R » représentant la responsabilité) pour noter plus de 6 000 sociétés dans le monde par rapport à des sociétés comparables. State Street décrit sa méthode R-Factor comme un système de notation transparent qui mesure la performance des activités commerciales et de la gouvernance d’une société en ce qui concerne des questions ESG financièrement importantes et propres à son secteur d’activité. La note R-Factor ainsi obtenue est ensuite utilisée pour déterminer s’il faut voter contre les sociétés qui se révèlent être des « traînards » ne pouvant formuler correctement un plan en vue d’améliorer leur note. State Street a affirmé qu’en 2022, cette stratégie de vote serait étendue à toutes les sociétés ayant continué à afficher une performance inférieure à celle de sociétés comparables pendant un certain nombre d’années. Au Canada, le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (l'« OMERS ») s’est engagé, dans ses lignes directrices sur le vote par procuration, à donner son aval, en général, aux propositions demandant de manière raisonnable la communication d’informations ou l’élaboration de politiques liées aux facteurs ESG 178 . OMERS a affirmé soutenir l’idée que les sociétés devraient publier et mettre à jour leurs politiques et procédures concernant les questions ESG ayant une incidence importante sur la valeur actionnariale à long terme et que ces politiques devraient faire partie intégrante de la gestion globale des sociétés. OMERS encourage les sociétés dans lesquelles il investit à mettre au point des politiques et des pratiques concernant les questions de responsabilité sociale et environnementale, y compris les suivantes : – l’incidence sur l’environnement des produits et des activités de la société – l’incidence des stratégies et des décisions de la société sur les collectivités et les autres parties que ses produits et activités touchent directement – les questions de droits de la personne et de normes de travail s’appliquant aux activités de la société.

Peu après l’annonce de BlackRock de janvier 2020, State Street Global Advisors lui a emboîté le pas, réitérant son intérêt pour les questions ESG importantes sur le plan financier, et confirmant

son intention non seulement de se montrer engagée,

mais aussi d’exercer ses droits de vote, au moment de l’élection des administrateurs, de manière à favoriser l’action des sociétés sur les questions ESG.

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