Rapport sur la gouvernance 2020 (10e édition)

Pleins feux : Réagir à une crise réelle Les situations de crise telles que la pandémie de COVID-19 exigent souvent une surveillance accrue de la part des conseils d’administration. Durant la pandémie, de nombreux émetteurs ont dû déterminer non seulement comment leur conseil pouvait continuer à assurer adéquatement sa fonction de surveillance, mais aussi comment adapter les contrôles de surveillance existants afin de tenir compte des incertitudes opérationnelles. Ces préoccupations ont mis en évidence le fait que l’amélioration, le renforcement et, au bout du compte, la mise à l’épreuve des programmes de GRE devraient être des priorités pour les conseils. En situation d’urgence ou de crise, les processus et les procédures de GRE devraient être réexaminés consciencieusement afin de prendre en compte l’évolution du profil de risque de la société. La façon de procéder habituelle, c’est-à-dire la détermination, l’évaluation et la réévaluation des risques une fois par année, peut ne pas convenir dans un contexte où l’incertitude et la volatilité des marchés sont à des niveaux sans précédent. Les conseils sont encouragés à adopter une démarche ouverte et souple et à tenter de transformer le risque en valeur stratégique. Pour s’adapter à la nouvelle normalité, les conseils devront réexaminer leurs hypothèses habituelles en matière de surveillance des risques et rechercher activement les occasions de tirer parti du contexte en évolution. Il serait prudent, en temps de crise, de procéder à certains rajustements afin de s’assurer que le conseil reçoive en temps voulu des informations précises et objectives, par exemple en accroissant la fréquence des réunions du conseil ou des communications entre le président du conseil et la direction et les présidents des comités. En même temps, le conseil doit veiller à ne pas empiéter sur les responsabilités de la direction en ce qui concerne le quotidien de l’entreprise. La pandémie de COVID-19 a poussé la question de la préparation du conseil au premier plan des préoccupations des parties prenantes des sociétés. Elle nous rappelle que si un événement rare et inattendu peut se produire et avoir des conséquences graves, son incidence néfaste sur une société peut être atténuée par la surveillance attentive de son conseil d’administration.

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